colloque CREDESPO "Forces armées, gardiennes des institutions et des libertés", Dijon 24-25/11

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le CREDESPO a le plaisir de vous inviter a son colloque sous la direction scientifique de Oscar Ferreira et de Fabrice Hoarau

"Forces armées, gardiennes des institutions et des libertés"
qui a lieu les 24 et 25 novembre à la MSH de Dijon.

L'entrée est libre; inscription obligatoire - bulletin d'inscription ci-joint.
Venez nombreux!

> Affiche

« Que les armes le cèdent à la toge ». C’est sous cet angle, popularisé par Cicéron, que la pensée juridique et politique a principalement étudié les forces armées, dans l’idée de les soumettre aux autorités civiles. Ce colloque international en prend le contrepied, en abordant sérieusement et de façon neutre la thèse du rôle de protecteur des institutions, des libertés et de la Constitution assumé par les forces armées, qu’elles soient ou non professionnelles. Que faire, en effet, lorsque le danger provient des gouvernants eux-mêmes, qui s’affranchissent de la loi pour devenir des tyrans ou des dictateurs ? Bien que polémique, cette perception a su trouver une place explicite dans les constitutions de pays comme l’Espagne ou la Turquie, offrant aux militaires le « dépôt de la constitution », autrement dit sa garde. Cer-taines d’entre elles ont même entériné le pouvoir régulateur des militaires, forme en théorie bien-veillante de leur tutelle, offrant une alternative à l’emploi toujours hasardeux du droit de résis-tance. L’histoire militaire en démontre certes l’ambivalence : la tutelle peut tantôt déboucher sur une « démocratie à l’ombre des épées » (formule troussée par Maurice Duverger pour caractériser le rôle tutélaire des forces armées portugaises à la suite de la révolution des Œillets de 1974), tantôt enfanter la dictature ou nourrir une militarocratie via l’emploi de «coups d’Etat préventifs».